Neuromancien

Divulgâchage : Dans une société hyper-technologique où l’ordinateur règne en maître, Case est un pirate de génie au cerveau directement branché sur la « matrice », le monde des données et programmes où il évolue comme dans un univers réel.

Couverture - Neuromancien

Mais Case commet un jour l’erreur de doubler son puissant employeur, qui par mesure de représailles lui démolit le système nerveux.

Aussi, lorsque Armitage, l’homme au passé trouble, et et Molly, la femme-piège, lui redonnent accès au cyberspace, l’enjeu est devenu pour Case une question de vie ou de mort. Cet enjeu est de taille : sur les instructions du mystérieux Muetdhiver, il s’agit de pénétrer à ses risques et périls le programme top-secret d’une gigantesque multinationale.

A qui Case a-t-il réellement affaire ? A qui… ou à quoi ?

Par William Gibson, traduit par Jean Bonnefoy, paru initialement chez La Découverte en 1985 (ISBN 2707115622) puis de nombreuses fois jusqu’à sa réédition par Au diable vert en 2020 (ISBN 9791030703658).

L’avis des arsouyes

⭐️ Référence

Neuromancien n’est pas le premier livre cyber punk (on penserait plutôt à Sur l’onde de choc) mais celui qui est arrivé au bon moment. Alors que la science fiction s’était engluée dans ses classiques (utopies futuristes peuplées de blancs des classes supérieures), William Gibson vient lui apporter un nouveau souffle, bien plus punk.

Cette bouffée d’oxygène lui vaut de remporter les prix les plus prestigieux du genre : Nebula (1984), Hugo (1985), Philip K. Dick (1985) et Science Fiction Chronicle (1985).

😒 tbowan

Avec Neuromancien, on touche à l’essence du cyberpunk. Du cyber avec de la science fiction, des nouvelles technologies et du hacking. Puis du punk avec ses communautés complètement hors du système et cyniquement individualistes qui lui donne toute son originalité.

Coté style, suivant la mode de son époque, Gibson a produit un texte haché et très difficile à suivre. Bourré de néologismes et d’ellipses inopinées, on est trop souvent perdu à tenter vainement de suivre un fil conducteur. Je ne compte plus le nombre de pauses où je l’ai mis de côté, n’y revenant finalement que pour en finir.

N’attendez pas non plus que l’intrigue vienne sauver l’histoire. Les héros sont complètements perdus eux aussi. Ballotés par les événements comme des marionnettes d’une force toute puissante. Un deus ex machina permanent qui se terminera, contre toute attente et brisant complètement l’ambiance générale, en happy end (comme si l’auteur n’assumait pas son choix d’univers sombre et rentrait finalement dans le moule).

C’est dommage car en se focalisant sur un style à la mode, des décors, des ambiances et des scènes d’actions décousues, le livre ne raconte finalement rien.

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